Le guide des anime du printemps 2021
The Saint's Magic Power is Omnipotent

par l'équipe éditoriale d'Anime News Network,
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The Saint's Magic Power is Omnipotent ?
Note de la communauté : 3.9



Qu'est-ce que c'est ?

Sei est une jeune employée de bureau un peu accro à son travail. Un soir, en rentrant chez elle après avoir terminé ses heures supplémentaires, une étrange lumière l'enveloppe et la transporte dans un autre monde. On vient de l'invoquer en tant que « Sainte » ! Le problème, c'est qu'elle n'est pas la seule dans ce cas… et que le roi n'a d'yeux que pour la lycéenne arrivée en même temps qu'elle. Ne supportant pas cette ignorance, Sei quitte le palais royal et décide de s'adonner à son ancienne passion pour la botanique en rejoignant un centre de recherche sur les plantes médicinales. Là, elle apprend l'art de la magie et de la concoction des potions aux côtés de Johan, le directeur de l'institut, et de Jude, son collègue et professeur. Elle découvre également que son pouvoir de « Sainte » lui permet d'augmenter de 50 % l'efficacité de toutes ses potions. C'est ainsi qu'elle réussit à sauver la vie du capitaine des chevaliers, Albert, pourtant grièvement blessé. Dès lors, une rumeur commence à se répandre dans le royaume : ne serait-ce pas Sei, la véritable « Sainte » ?

The Saint's Magic Power is Omnipotent est diffusé sur Wakanim le mardi à 17 h 30.


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire
Note :

L'isekai de la saison ! Non je vous rassure évidemment c'est pas le seul y en a au moins deux autres comme à chaque saison depuis bientôt trois ans. Mais celui-là il sort un peu du lot parce qu'il ne se concentre pas sur du grind hardcore de perso overcheat qui farm du donjon en boucle entouré d'un harem de nanas. Non, là c'est encore une série de light novels sortie de Shôsetsuka ni Narô mais au féminin. Et si on commence à en voir un peu, ils ne sont toujours pas la majorité de la production. Cette saison, il y en a deux et si la sorcière aux slimes, dont nous ne parlerons pas ici, a ses adeptes via son manga récemment sorti chez nous, The Saint's Magic Power is Omnipotent est bien moins connu. L'adaptation anime va sûrement remédier à ça. La production est confiée au studio diomedéa, peu connu des néophytes parce que leurs productions sont souvent des ecchi bas de plafond. Mais l'an dernier c'était eux derrière l'adaptation de Dream Team (oui, du basket) et Domestic Girlfriend (oui, de l'inceste). Est-ce que The Saint ferait partie des titres produits pour les sortir de leur image glaireuse ? C'est possible puisque la série est réalisée par Shôta Ihata le réalisateur de D… Domestic Girlfriend (non mais vous le faites exprès en fait ?). Pour adapter le light novel de Yuka Tachibana, et là c'est intéressant, diomedéa a fait appel à Wataru Watari, lui-même auteur de light novels déjà adaptés en anime puisqu'il est l'auteur de My Teen Romantic Comedy SNAFU. Son expérience suffira-t-elle à faire de cette adaptation un succès ? Nous allons vite voir ça.

La série démarre avec une office lady de 20 ans téléportée par une invocation forcée dans un autre monde de magie et de fantasy. Mais elle n'est pas seule puisqu'une autre Japonaise se retrouve avec elle entourée de visage curieux. Ils voulaient invoquer une sainte, ils en ont deux pour le prix d'une ! Mais Sei, notre héroïne, n'a absolument pas envie de s'éterniser et compte bien leur fausser compagnie pour retourner chez elle. Ça tombe bien, toute la cour royale semble préférer l'autre fille qui devient la sainte tant attendue du pays, laissant Sei croupir dans une prison dorée, à ne rien faire de ses journées en attendant on ne sait quoi.
Un jour qu'elle part se promener elle tombe sur un jardin et un laboratoire qui crée des potions de soin. Voilà une occasion de casser la monotonie du quotidien et pourquoi pas trouver un but dans ce nouveau monde.

Pour l'instant la série ne paye pas de mine, nous sommes devant une réalisation académique dont l'intrigue ne prête pas au sakuga de haute volée. Toutefois le personnage principal est intéressant. Elle a un caractère bien trempé, elle est intelligente et ne se laisse pas marcher sur les pieds. De plus, le sujet est original. Du moins en anime car les isekai gravitant autour de la médecine il commence à y en avoir pas mal. Même Ascendance of a Bookworm dans une moindre mesure a les mêmes ficelles à base d'intrigue de cour et de jeux de pouvoir lié à un protagoniste féminin moins anodin qu'il n'en a l'air. Mais The Saint a pour lui d'avoir un personnage adulte, ce qui permet d'avoir de la romance et des sentiments moins survolés et en surface que d'ordinaire. Est-ce que cela suffira à le démarquer du reste des réalisations isekai qui pullulent ? Nous verrons bien, mais ce premier épisode pose les bases d'un univers qui pourrait bien mériter notre intérêt.


EmmaNouba
Note :

A chaque saison, son isekai. Si le genre n'est pas dans mes favoris, le premier épisode de The Saint's Magic Power is Omnipotent est correct mais ne soulève pas un enthousiasme délirant. Seule originalité : le personnage principal est une jeune femme.
Sei Takanashi est une office lady, tout ce qu'il y a de plus banal. Elle mène sa petite vie tranquille, travaillant tard, et vit seule sans animal. A peine rentrée chez elle, elle se trouve transportée dans un royaume. Mais elle n'est pas seule, une autre jeune fille a aussi été « invitée ». Le prince se dirige tout naturellement vers elle, décidant que Sei n'est pas l'élue, la Sainte qui doit sauver le pays. On a alors droit au traditionnel chapitre explicatif : le royaume de Salutania vit aux côtés d'un miasme d'origine naturelle, nous explique-t-on. Mais celui-ci prend possession des êtres vivants et les transforment en monstres. La Sainte est celle qui anéantira ces bestioles et dissipera le miasme, selon les textes anciens. Mais Sei n'est pas celle que le prince a choisie, elle va donc être très bien accueillie avec chambre somptueuse et dame de compagnie. Mais sans réelle place à occuper, elle s'ennuie ferme. Jusqu'au jour où, se promenant dans les jardins, elle croise un jeune homme, étudiant en potions médicinales.
Dans ce monde aux allures médiévales (mais sans la crasse bien sûr), les seuls médicaments sont fabriqués à base de plantes et de magie. Sei va suivre cet enseignement et laisser le prince et sa cour avec leur Sainte. Eh bien sûr, la demoiselle est douée, ses productions étant encore plus efficaces que celles de ses congénères. Le prince ne se serait-il pas trompé de Sainte ? Comme Sei sauve un personnage important, on sent bien qu'elle ne va pas rester encore bien longtemps sur la touche…

On ne peut pas vraiment dire qu'avec cette série, la magie opère. L'histoire est assez classique et, pour l'instant, la personnalité quelque peu effacée de Sei ne donne pas vraiment envie de suivre son aventure. On se demande tout de même ce que fait l'autre fille, celle qui a été consacrée Sainte. Mais Sei se contente parfaitement du chemin qu'elle a trouvé et franchement, on ne voit pas comment elle va pouvoir assumer une notoriété trop importante. Elle n'en veut d'ailleurs pas…
Adapté d'une série de light novels populaire, signée Yuka Tachibana et illustrée par Yasuyuki Syuri, The Saint's Magic Power is Omnipotent met du temps à décoller. Le rythme est lent et comme Sei, on s'ennuie un tantinet. Le chara design de Masakazu Ishikawa (Squid Girl) est propre sans grande originalité, tout comme l'animation, produite par le studio diomedéa (Gingitsune, My Girlfriend is Shobitch), en charge l'animation, en coproduction avec l'éditeur du roman, puis du manga, Kadokawa. La réalisation est signée Shōta Ihata (Domestic Girlfriend), qui est aussi auteur du scénario.
Les amateurs d'heroic fantasy classique y trouveront leur compte tout comme les fans de magie. Pour l'instant, le récit donne peu envie de s'enchaîner aux aventures de Sei.


Alain Broutta
Note :

Un soir, Sei, une employée de bureau tout à fait ordinaire, est transportée malgré elle vers un monde fantastique, invoquée en tant que “Sainte” par les autochtones. Une autre femme semble d'ailleurs avoir fait les frais de ce voyage imprévu, mais celle-ci est vite conviée par un énigmatique individu. Sei apprend rapidement qu'elle a été “recrutée” par le Royaume de Salutania pour l'aider à lutter contre un miasme surnaturel tapi dans la forêt environnante. En effet, une prophétie prétend que seule une Sainte venue d'un autre monde pourra dissiper le miasme environnant, vaincre les monstres qu'il génère et libérer les chevaliers corrompus… Mais pourquoi deux Saintes sont-elles apparues ? Et pourquoi Sei n'a-t-elle pas été choisie la première ?

À l'origine, Seijo no Maryoku wa Bannô Desu est une série de romans diffusés sur le web à partir de 2016 par Yuka Tachibana. Dès l'année suivante, l'éditeur Kadokawa publie la version papier, agrémentée d'illustrations signées par Yasuyuki Syuri. Après une version manga, nous découvrons donc l'adaptation animée au printemps 2021, produite par le studio diomedéa (Ahiru no Sora, Beatless, Kan Colle…) sous la direction du réalisateur Shôta Ihata (Domestic Girlfriend).

Il s'agit donc d'un nouvel isekai, ou plus spécifiquement d'un “otome isekai”, mettant en scène une héroïne plongée dans un autre monde et entourée de personnages essentiellement masculins. Plus en vogue durant les dernières décennies (les anciens penseront à Vision d'Escaflowne, Fushigi Yugi, Haruka, Les Douze Royaumes…), ce sous-genre manque aujourd'hui de série ambassadrice marquante. The Saint's Magic Power is Omnipotent pourrait-il être justement l'élue venant dissiper les miasmes de la domination masculine ?

Pour l'heure, l'introduction de la série pose un enjeu original : Sei est une Sainte, oui, mais une Sainte parmi d'autres, et n'a pas été “titularisée”. Démunie dans ce monde inconnu et dépourvue de mission, Sei cherche à rentrer chez elle au plus vite, mais les habitants de Salutania veulent la retenir. Résignée, elle accepte de vivre au palais pour mener une vie oisive, et ne tarde pas à s'ennuyer durant ses congés impromptus. S'éclipsant de sa chambre, elle finit par rencontrer d'autres sujets, et s'initie à la magie de ce monde… montrant d'ailleurs des talents tout à fait hors normes !

Le rythme de cette introduction reste cependant assez lent, accentuant l'aspect contemplatif des flâneries de Sei, de ses rencontres avec le casting d'éphèbes en promotion, et de ses premières expériences magiques, le tout dans une ambiance paisible et bienveillante. Mais dans tout ça, l'intrigue et les enjeux peinent véritablement à décoller. Au-delà du fait d'essayer de pronostiquer avec qui finira l'héroïne (ce qui n'intéressera pas tous les spectateurs), on s'ennuie donc assez vite. Du côté de la réalisation, c'est tout aussi plan-plan : ça fait le boulot, mais sans fioritures. Bref, pour l'instant, parmi tous les élus de cette saison, The Saint's Magic Power… reste cantonné à son statut de second choix.


Pa Ming Chiu
Note :

Le Royaume de Salutania est en proie depuis des siècles à un étrange miasme qui corrompt tous les êtres vivants pour en faire de dangereux monstres. Les chevaliers locaux étant impuissants devant cette menace, le prince Kyle s'en remet à la prophétie annonçant qu'une sainte viendra d'un autre plan de réalité pour anéantir le mal et dissiper le miasme grâce à ses pouvoirs magiques. Mais lors de la cérémonie d'invocation, ce n'est pas une jeune femme mais carrément deux de notre dimension qui sont appelés ! L'une d'elle est Sei, une office lady célibataire qui n'a guère envie de rester dans ce monde étrange (en même temps, se faire invoquer de force pour se faire exploiter, on peut aussi appeler ça un kidnapping, hein). Ça tombe bien, le prince ne lui accorde de toute façon aucun intérêt et n'a de yeux que pour l'autre jeune femme. Pour autant, Sei finit par se laisser convaincre de rester quelques temps pour faire un peu de tourisme.
Deux semaines plus tard, l'ancienne office lady s'est plutôt bien acclimatée à cette nouvelle vie et découvre, lors d'une promenade, que les plantes du jardin du palais sont en tout point similaires à celles de son monde originel. Découvrant aussi qu'elles servent à faire des potions, elle décide de s'y essayer et s'avère très douée. Bien que préparée de la même manière, ses potions sont en effet 50 % plus efficace que celle des autres préparateurs...

Rien à signaler sur le plan technique. C'est propre, sans prétentions particulières et assez générique, tant du point de vue de la mise en scène, (si ce n'est une étrange négation des plans de coupe par moment) que du character design interchangeable. Le prince a l'air de s'être échappé d'un Tales of et les personnages masculins entourant l'héroïne sont évidemment tous des bishônen aux cheveux colorés.
Quant à l'histoire, il est encore trop tôt pour savoir où elle va nous mener. S'il est évident que Sei est en réalité la véritable sainte qui sauvera ce monde, il est difficile de voir comment le récit, plus axé tranche de vie qu'action, va rendre tout ça palpitant. Certes, le point de vue du médic est potentiellement intéressant. Surtout que, pour une fois, on n'a pas affaire au point de vue d'un(e) adolescente(e) mais d'une adulte. Mais c'est sûr qu'il ne faut pas s'attendre à du sakuga non plus. Tout l'intérêt de cette série repose donc sur son écriture, mais celle-ci peine à convaincre pour l'instant. L'enjeu est faiblard et rien ne pique vraiment la curiosité.

Il faudra voir si la narration évolue positivement par la suite (avec le point de l'autre jeune femme ?), mais en l'état, The Saint's Magic Power is Omnipotent semble juste être un énième isekai sans saveur de plus...


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