Le guide des anime du printemps 2019 - RobiHachi

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RobiHachi ?
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Qu'est-ce que c'est ?

G.C.0051. Un demi-siècle s'est écoulé depuis le premier contact. L'humanité a acquis la technologie lui permettant de voyager à la vitesse de la lumière, et elle a fédéré plusieurs planètes et espèces extra-terrestres. NEO TOKYO - Les multiples cités Robi est un trentenaire beau garçon mais qui accumule les échecs : il perd son travail, se fait larguer par sa copine, manque de mourir dans un accident et est poursuivi par ses créanciers. Un jour, alors qu'il se fait voler son sac à l'arraché, un jeune homme nommé Hachi lui vient en aide. Les deux hommes découvrent autour d'un repas qu'ils sont diamétralement opposés. Le lendemain, un des créanciers sonne à la porte de Robi, et il se trouve n'être autre que Hachi ! Robi s'enfuit in extremis à bord d'un vaisseau à destination d'Iskandar, sans savoir qu'il a embarqué Hachi, qui l'accompagnera alors tout au long de ce voyage. RobiHachi est un anime original diffusé sur Wakanim le lundi à 11 h 30.


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire

Note :

Vous connaissez le Studio Comet ? Si non ça n'a rien d'étonnant, ils ne s'illustrent pas souvent, pourtant ils sont en activité depuis longtemps et ont produit de bonnes séries comme L'ère des Shura ou School Rumble. Et justement c'est le réalisateur de ce dernier que l'on retrouve derrière RobiHachi ! Shinji Takamatsu s'est fait une spécialité des comédies délirantes. C'est le réalisateur de School Rumble mais également de Gintama, et du tout récent Grand Blue, Il était également à l'origine de Danshi Koukousei no Nichijou et de Sakamoto Desu Ga?. Donc savoir qu'il est derrière une nouvelle production, originale cette fois, a de quoi faire sourire. Il s'était déjà particulièrement éclaté sur Ixion Saga, adaptation très libre d'un MMORPG totalement obscur qui a coulé dans les limbes d'internet depuis.
Mais ça n'est pas tout, puisque Takamatsu est également responsable de Gundam X et Gundam Wing, et de deux séries Yuusha, donc il s'y connaît aussi en space opera et en mecha. Pratique ! Parce que RobiHachi y'a un peu de ça dedans.

Isekandar, la destination de vos rêves. Nous sommes en 0051 du calendrier galactique. Robby est un journaliste free-lance au chômage. Gosse de riches, il s'est tiré de chez lui pour quitter l'atmosphère toxique de son entourage. Seulement il a joué de malchance. Facilement embobiné par des nanas il s'est retrouvé coup sur coup dans des embrouilles et des galères pas possibles qui l'ont mis sur la paille. Mais cette fois c'est la bonne ! Il a décidé d'investir dans l'élevage de crevettes à l'autre bout de la galaxie. Mais son sac plein de pognon s'est fait chipé par un voleur à la tire. Heureusement, le jeune Hatchi passait par là et l'a aidé à récupérer son bien. Faisant connaissance devant une barquette de frites, ils dissertent sur l'avenir qui les attend. Là où Robby est plein d'espoir et d'optimisme, Hatchi est blasé et ne semble plus rien attendre de la vie.

Manque de bol pour Robby, un nouveau coup du sort le met en galère, il découvre alors devant sa porte Hatchi, jeune et fringant, recouvreur de dettes pour un mafieux du coin auquel Robby a taxé du fric pour financer sa petite entreprise. Et il veut son pognon, quitte à revendre les organes de Robby pour l'obtenir ! Comprenez bien qu'il est pas super jouasse à cette idée et préfère prendre la fuite le plus loin possible. Pourquoi pas vers Isekandar après tout ?

RobiHachi est une pure comédie spatiale. Si beaucoup l'ont comparée à Space Dandy, ça n'en a pourtant pas la forme ni le ton. Ici l'accent est bien plus mis sur la parodie et la référence, l'animation est beaucoup moins folle (Space Dandy était un projet très à part, on peut lui en tenir rigueur) et surtout il y a un véritable fil, la série ne semble pas se présenter sous forme d'omnibus délirant. Alors oui y a des vaisseaux, un duo de compères marrants et des mecha qui fusionnent (même si Takamatsu a dit que c'était pas une série de mecha), mais le parallèle avec Dandy est un peu précipité.

En tout cas c'est une bonne surprise, c'est coloré, l'animation est pas incroyable mais elle n'est pas sale. Par contre la CGI pique un peu les yeux, si sur certains plans ça passe, sur d'autres ça casse. Rien de fou en perspective mais l'espoir d'une bonne dose de fun, si en plus on peut avoir des robots, que demande le peuple ? Ah oui, du sakuga. Soyons pas gourmands non plus.


Bruno De La Cruz

Note :

Un anime original, youhou ! RobiHachi est une comédie spatiale bien colorée, aux petits relents de Space Dandy. La faute à son héros tête en l'air, poursuivi par la malchance, mais assez débrouillard malgré tout. L'univers, moins hétéroclite, s'en approche aussi un peu, avec son côté un peu rétro (référencé), et ses quelques sonorités jazz.

Cette flatteuse comparaison de côté, il fait bon de voir un anime écrit sans temps morts, avec des dialogues qui font sens et l'envie de divertir le spectateur sans le prendre pour un demeuré.

Pour mettre un nom sur cette vie, parlons du réalisateur, Shinji Takamatsu. L'homme n'en est pas à sa première expérience puisqu'il a dirigé Gundam Wing, School Rumble, Sakamoto desu ga, Nanbaka et Gintama. On a donc un homme taillé pour la comédie, et qui adore ça. Son CV est également très riche en mecha – la série Brave Express Might Gane, réalisée aux côtés d'un scénariste qu'il adore Takao Koyama, était un hommage aux séries de mecha des années 1970 –, voilà donc pourquoi RobiHachi est un peu la carte d'identité de son réalisateur. La présentation peut aller plus loin tant l'homme est prolixe, jamais hésitant pour parler des conditions de travail, des coûts de production (il avait par exemple parlé des limites de la 3D, des budgets, ou même partagé une vieille offre d'emploi de Mushi Production), ou de livrer quelques anecdotes via son compte Twitter. Je crois donc qu'on peut s'attendre à ce que l'anime livre quelques réactions pic comme seul Twitter les aime. La direction artistique et les props designs sont un autre point fort de la production (avec ses toilettes poulpes, ses bars fusées, ses vaisseaux presque requins) mais il n'y a pas encore de crédit sur les différents sites spécialistes. Et malgré mes demandes je n'ai pas eu de réponses.

RobiHachi n'a pas une animation de grande qualité, mais il est très appréciable de voir que le staff ne fait rien pour la limité ou se la jouer économie. Il faut rappeler que c'est le jeune Studio Comet (1986, School Rumble) qui livre l'animation, et la maison n'est pas connu pour attirer ou former les plus grand talent. Honnêtement, RobiHachi n'a pas un besoin vital de telles ressources pour nous faire plaisir. Je ne crois pas que les moyens techniques rabaissent les idées de Takamatsu ou son staff. D'ailleurs, le réalisateur avait déjà expliqué être très à l'écoute de son équipe quand il s'agit d'écrire les sketchs (ou de les adapter selon les projets). La transformation finale du mecha en est la preuve, ce n'est pas hyper bien animé, il y a une grossière 3D (Graphinica, décidément), mais le chant en fond rappel vraiment les séquence d'époque.

En sommes, RobiHachi sera, je pense, le petit plaisir otaku et fun de cette saison. Et qui mérite tout votre soutien. “Il n'y a aucune explication” et “ce travail est devenu une chose absurde” étaient les quelques mots que l'on pouvait lire sur le compte Twitter du réal'. Si ça ne vous suffit pas pour y jeter un œil, moi si.


EmmaNouba

Note :

RobiHachi est le dernier bébé du studio Comet (propriété du géant Dentsu), à qui l'on doit notamment des séries comme Captain Tsubasa ou Inital D. Après Kaguya-sama: Love is war et les joutes amoureuses, Yuuko Yahiro est à la tête du graphisme de la fuite dans l'espace d'un nouveau duo, tout aussi délirant. Avec Shinji Takamatsu, un ponte d'anime décalés, amoureux des mecha aux manettes, cette balade spatiale aurait pu être un plaisir. Et bien, ce n'est ni agréable à regarder, ni vraiment original. L'animation est raide, sans fluidité. Bien sûr on peut saluer quelques références à l'instar des petits martiens qui rappellent les personnages de Toy Story.

Robby Yarge est un trentenaire totalement loser. Son rêve ? Se la couler douce sans se faire trop mal. Pas simple quand on n'est nul en affaire, que l'on n'investit que sur des tuyaux foireux conseillés par des jeunes femmes légèrement malhonnêtes... Plus de boulot, plus de nana et bientôt plus un radis. Heureusement, il croise Hatchi Kita, un jeune homme aussi blasé par la vie que Robby est largué. Alors que tout part en vrille, il se retrouve avec un contrat sur le dos. Il n'a plus le choix, Hatchi se trouve, heureux hasard, le gars chargé de le ramener vers Yang, le terrible prêteur sur gage au look de trans. Comme il ne peut pas payer ses dettes, Robby s'enfuit… Et là, on découvre que son appartement est en fait un vaisseau spatial, stationné depuis dix ans.

Voilà, voilà, ce n'est pas plus compliqué de démarrer une série spatiale ! Et bien sûr, comme Robby est super futé, il se dit, « Tiens on va aller sur Isekandar, la planète qu'on nous vend dans la pub »… Ben voyons ! D'ailleurs le seul personnage censé de la série, le robot serviteur en forme lapin (assez kawaii, il est vrai), a beau lui expliquer que ce lieu doit être tout pourri, fidèle à lui-même Robby persiste. En plus, il se rend compte que sans le vouloir, il a embarqué Hatchi, tout content de vivre enfin une aventure pleine d'imprévu. Et voilà nos trois compères partis vers la planète paradisiaque.
Mais c'est sans compter sur la ténacité de Yan. Les voici à nouveau poursuivi par un superbe vaisseau en forme de carpe chinoise ! Mais comme nos héros en ont dans le ciboulot, hop, ils trouvent deux petits vaisseaux et décident d'aller couper le rayon tracteur afin de sortir des griffes de l'usurier.

Un des meilleurs moments de ce premier épisode est le moment où les deux gars se rendent compte qu'en fait ils peuvent fusionner les vaisseaux. Cela arrive quand tout à coup ils appuient sur un bouton et qu'une musique à la Goldorak années 1980 se lance et qu'ils se combinent dans un robot géant, à moustache, s'il vous plaît. On ne peut nier que l'humour est une des seules choses attachantes de cette série, mais quel dommage que les personnages soient si mal animés. Ce monde à la Star Trek version kitsch et ce duo improbable peuvent séduire si l'on aime à la base les robots, sinon mieux vaut un bon Cowboy Bebop ou un Space Dandy. RobiHatchi n'a ni le rythme du premier, ni le charme et la folie créative du second. Dommage.


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