Le guide des anime du printemps 2024

Train to the End of the World

Un groupe de jeunes filles monte à bord d'un train abandonné afin d'explorer un monde extérieur pour retrouver une amie disparue.

Train to the End of the World est diffusé sur Crunchyroll.

Guillaume Lasvigne
Note :

Si vous vous demandiez ce que devenait Tsutomu Mizushima, le réalisateur des barjots Girls & Panzer et Prison School, des horrifiques Another et Blood-C ou encore de l'extrêmement sympathique Shirobako, il est grand temps de vous pencher sur l'un des anime originaux de ce printemps : Train to the End of the World.

Hé oui, point d'adaptation dans le cas présent, mais la célébration du 150^e anniversaire de la première voie ferrée japonaise, bref, ce genre d'événements que le Japon aime commémorer de temps à autre avec une petite série des familles. Le pitch a d'ailleurs de quoi séduire, à plus forte raison que s'il peut d'abord évoquer un Girls' Last Tour dans le suivi de jeunes filles parcourant les routes d'un monde ayant survécu à l'apocalypse, la série trouve rapidement son identité. Une identité qui tient justement dans la nature de ladite apocalypse, pas vraiment typique de ce que l'on peut connaître.

Le Japon s'apprête en effet à lancer la 7G ! Après une 5G très mal reçue (tiré d'une histoire vraie) et une 6G à l'avenant, la 7G semble en effet s'attribuer tous les éloges. Problème, son activation par une jeune fille tombée là par hasard va refaçonner le monde à la façon d'une peinture de Dali, avant qu'une ellipse ne nous projette deux ans plus tard, dans une campagne où la totalité des adultes s'est vue transformée en animaux. Coïncidence narrative somme toute logique, les jeunes habitantes des environs étaient des amies proches de celle ayant lancé la 7G. Celles-ci décident finalement de partir à sa recherche, en train donc, après qu'une récente photo de leur copine leur soit tombée dans les mains… et que le conducteur du train ait mystérieusement, miraculeusement et temporairement retrouvé forme humaine pour leur indiquer son fonctionnement.

Et c'est donc parti pour la découverte d'un monde dont on ignore encore le fonctionnement : ladite photo semble indiquer que les lieux du début fleurent encore bon le surréalisme, et que les adultes n'ont subi aucune transformation. Potentiellement, chaque étape du voyage menant les protagonistes à leur destination est susceptible d'avoir ses propres règles et offriraient donc un matériau idéal pour s'amuser en matière de mise en scène. Il faudra voir sur pièce les capacités de Mizushima à s'adapter à chaque nouvel environnement (comme ses personnages ?). Si sa réalisation, très posée dans le cas présent, est capable de nous faire ressentir l'ambiance paisible des lieux et la parfaite adaptation des personnages à leur nouvelle condition d'animaux, il faudra probablement fonctionner différemment selon l'évolution de la situation.

Bref, Train to the End of the World pose ici les fondations d'un univers original et propice au renouvellement. Le deuxième épisode devrait déjà nous en dire plus sur le potentiel d'un postulat ayant toutes les cartes en main pour étonner.