Le guide des anime du printemps 2024
Jellyfisch Can't Swim in the Night

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Jellyfish Can't Swim in the Night ?
Note de la communauté : 4.2



L'histoire

Dans une société régie par le diktat des réseaux sociaux, quatre jeunes femmes s'efforcent de trouver un sens à leur existence en plein cœur du quartier de Shibuya. Au fil de ses déambulations nocturnes, Mahiru Kôzuki, ancienne icône de la musique cherchant à renouer avec son passé, croise le chemin de l'énigmatique Kano Yamanouchi. Cette dernière lui propose alors un projet des plus inattendus : rejoindre le collectif d'artistes anonymes « JELEE ».

Jellyfisch Can't Swim in the Night est diffusé sur ADN.


Comment était le premier épisode ?

Guillaume Lasvigne
Note :

L'animation japonaise contemporaine a cela d'avantageux – et de dommageable à la fois – que l'on distingue très vite le bon grain de l'ivraie. Il suffit parfois de quelques minutes, souvent de quelques plans, pour cerner ses productions et en déduire la qualité globale à venir. Et à n'en pas douter, Jellyfish Can't Swim in the Night est assurément du grain de qualité.

Il suffit là de quelques secondes pour voir que la série a des compétences à revendre. C'est chatoyant, les couleurs séduisent la rétine, la direction artistique semble avoir une âme et le reste de l'épisode ne fera que confirmer cet aspect. Derrière l'aspect visuel de l'anime, on retrouve en effet Yûji Kaneko, déjà à l'œuvre sur pléthore de séries ayant marqué les dernières années : Kill la Kill, Puella Magi Madoka Magica, L'ère des cristaux ou encore Ranking of Kings, pour n'en citer que quelques uns. Bref, une valeur sûre de l'industrie qui trouve dans cette création originale le matériau idéal pour laisser éclater sa créativité et exprimer, par l'image, la sensibilité et les conflits intérieurs si chers à l'adolescence. Jeux de lumière, d'ombres, de flares… tout y est ostentatoire et subtil à la fois, dans un équilibre rare qui sert à merveille la peinture de ses protagonistes.

Jellyfish Can't Swim in the Night narre en effet – surprise ! – le quotidien d'adolescentes à la recherche d'elles-mêmes et qui finiront très probablement par se trouver en s'aidant les unes les autres. Ce point-là est d'autant plus évident qu'à l'inverse de ses fulgurances visuelles, l'anime affiche ses intentions thématiques par une absence totale de subtilité. Rigolo, quand on évoque notamment la notion de conflit identitaire.
Ainsi la métaphore de la méduse est-elle soulignée dès la première réplique, avant d'être paraphrasée, surlignée, encadrée de néons et régurgitée 150 fois par la suite par les personnages ou des dessins disséminés ici et là. Il faut dire que Mahiru et Kano passent à peu près tous leurs instants ensemble à exprimer oralement, dans des dialogues plus explicatifs tu meurs, les problèmes rencontrés par le passé et leurs conséquences sur leur personnalité. C'est d'autant plus regrettable que derrière cette approche ultra-didactique se cachent deux jolis personnages se développant et se rapprochant à travers leur art (chanson et dessin) pour mieux fusionner (l'entité Jelee) (et oui, parce que JELLY-FISH, t'as compris, la méduse, tout ça) et peut-être finir par s'accomplir individuellement. C'est en tout cas, on l'imagine, tout l'enjeu des événements à venir et des personnages qui viendront éventuellement se greffer au duo.

Bref, Jellyfish Can't Swim in the Night ne devrait pas être la production la plus subtile du monde en matière d'adolescence ou de passage à l'âge adulte, mais reste à tout prix à suivre pour contempler de l'animation de qualité. Un très chouette épisode d'exposition en somme, que l'on a hâte de voir se poursuivre.


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