Le guide des anime du printemps 2024
BARTENDER Glass of God

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Bartender Glass of God ?
Note de la communauté : 3.8



L'histoire

À Eden Hall, chaque verre a une histoire. Un bar discret se cache dans les rues de Tokyo et, apparemment, seules les âmes les plus désespérées, accablées par leurs propres problèmes, parviennent à en franchir les portes. Mais après un verre divin versé par le brillant barman Ryu, les clients repartent changés. Ryu a un don : il sait comment apaiser l'esprit avec la boisson parfaite… À consommer avec modération !

Bartender Glass of God est diffusé sur Crunchyroll.


Comment était le premier épisode ?

EmmaNouba
Note :

Dès le début, le ton est donné. Il existe deux types de professions dans lesquelles trahir le client est impardonnable : les médecins et pharmaciens d'une part, et les barmen (qui dans ce cas précis sont aussi des créateurs de cocktails) de l'autre. S'il s'agit d'un anime, il va bien être question de boissons alcoolisées (il est d'ailleurs étonnant vu la loi Evin qu'un avertissement ne soit pas ajouté à cette diffusion) !

Si l'hôtel Cardinal est désormais ouvert à Tokyo, son bar est toujours clos car malgré leur bonne volonté, Kyôko Kurushima, du service financier, et sa collègue Yukari Higuchi ne trouvent pas la personne idoine. Depuis deux mois, les entretiens s'enchaînent et quand débute ce premier épisode, trois candidats sont en lice. Le juge va être Monsieur Kamishima, le chef du service des finances. Ce n'est pas un novice, il est très au fait des qualités essentielles d'un barman accompli. Hélas, personne ne réussit et nos deux jeunes femmes en charge de ce dossier sont quelque peu dépitées.
Alors que tout leur esprit est dirigé vers cette mission, elles croisent à deux reprises un bien curieux personnage, Miwa Kurushima, un jeune homme un peu lunaire, qui se trouve être… barman, mais on ne le découvre que plus tard. Quand elles le croisent au parc, il oublie pourtant sur un banc un livre recensant les bars de la ville, ce qui aurait pu être un bel indice ! Elles le revoient ensuite dans un restaurant où elles ont leurs habitudes et même si le patron leur dit que le jeune homme a la formation requise, vu comment il est tête en l'air, elles ne pensent même pas à lui proposer de passer un entretien.
C'est en découvrant qu'un bar discret mais réputé vient de rouvrir, et que le barman est très coté, qu'elles découvrent les talents du jeune homme. Ravies, elles sont sûres qu'elles ont trouvé leur perle rare, mais réussiront-elles à le débaucher…

C'est la seconde adaptation de ce manga éponyme d'Araki Joh et de Kenji Nagatomo (21 volumes, parue entre 2004 et 2012 au Japon), près de 18 ans après la première qui était à l'époque réalisé par Masaki Watanabe (Battle Spirits: Brave). Cette nouvelle cuvée est réalisée par Ryôichi Kuraya (Tsugumomo) sur un script signé Mariko Kunisawa (The case files of Jeweler Richard). Les chara-designs, très classiques, ont été créés par Yōichi Ueda et Yuji Ushijima, aussi chargés de la direction de l'animation de la série.
Citons le travail des couleurs réalisé par Sachiko Urushido (Shadows House). Si Bartender Glass of God n'est pas d'une grande originalité graphique, l'anime suit scrupuleusement les codes du manga des années 2005, donnant une patte ancienne et fidèle à cette adaptation. L'un des intérêts de cette série est de découvrir différents cocktails, le jeune homme étant doté d'un don, à savoir de deviner et préparer la boisson parfaite selon son ou sa convive. L'homme n'est pas bavard mais il trouve toujours.

Même si l'on reste peu sensible à l'animation très classique, on ne peut qu'avoir envie de poursuivre cette série, afin de savoir si le bar de l'hôtel Cardinal va enfin pouvoir ouvrir ses portes.


Damien Hilaire
Note :

Un manga avec un anime à la réputation solide, on se retrouve dans un cas de figure proche de Spice & Wolf cette saison, un reboot qui doit surpasser une production précédente qui avait déjà conquis mais dont l'adaptation n'était ni fidèle ni complète. Il faut dire qu'il est difficile d'adapter 21 tomes en 12 épisodes sur un sujet aussi particulier que l'univers des barmans et cocktails. Évidemment si la série a son petit succès c'est qu'elle a un fond plus intéressant que juste voir des gens boire. Le manga se rapproche d'un titre comme La Cantine de Minuit, avec des personnages qui entrent et sortent de la vie du héros qui va écouter leurs problèmes et leur servir ce dont ils avaient besoin pour avancer.
On est sur des séries qui mélangent cuisine et social, l'alcool qui rapproche les hommes et les fait se comprendre avec universalité. Pour adapter un titre aussi particulier, un jeune studio a été mis à la production, Liber. Liber nous les avons vus récemment sur The Ice Guy & the Cool Girl, qui était pas forcément très réussi ni marquant. Mais c'est une première prod, il faut bien se lancer. Cette fois sera peut-être différente puisqu'ils ont mis à la réalisation Ryôichi Kuraya, réalisateur de Farming Life in Another World et Tsugumomo. Bon, on a tous droit au bénéfice du doute, surtout qu'il n'a pas choisi que ses productions précédentes soient cringe, elles l'étaient à l'origine ! En lui donnant un matériel plus sain à adapter, est-ce que son talent se révélera ?

En tout cas ce premier épisode est une réussite Nous suivons un duo de jeunes femmes désespérément à la recherche d'un barman pour inaugurer le bar d'un tout nouvel hôtel grand luxe au cœur de Tokyo. Les entretiens se multiplient mais aucun ne fait l'affaire, la barre est placée très haut et les personnes de cette trempe doivent se compter sur les doigts d'une main. C'est par hasard qu'elles tombent sur un jeune homme tenancier d'un bar paumé dans Ginza, mais au parcours aussi atypique qu'exceptionnel. D'un naturel maladroit et tête en l'air, il se révèle extrêmement doué derrière le comptoir La perle rare est là, encore faut-il qu'il accepte d'être débauché pour travailler loin du Eden Hall, le petit bar select dont il a la responsabilité.

Prévenons tout de suite d'une évidence, ce n'est pas sur le sakuga que la série se distinguera. Il faut qu'elle rende attachant ses personnages et qu'elle donne envie sur son concept en mettant le paquet sur le niveau de détail et les couleurs des cocktails servis. Sur ce point on peut dire que ça fonctionne, ça a un effet vitrine immédiat qui est néanmoins supporté par une chara-animation plus que décente. La série a un ton plus léger que son résumé le laisse penser, on imagine plus facilement des gens avec des problèmes difficiles qui viennent boire un coup et prennent le meilleur cocktail de leur vie au point que d'un coup ils y voient plus clair. Mais pour l'instant on est ni dans le drame ni dans le pathos, nous ne sommes pas pleinement investis dans le travail du héros, on comprend son talent mais il faudra plus de temps pour qu'on comprenne sa force et que les histoires servant de liant à cet univers fassent leur effet.
Bartender Glass of God doit encore faire ses preuves sur le long, mais à raison d'un épisode par semaine, on prendra pas de cuite tout de suite, la lassitude a peu de chance d'arriver.


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